En quoi consiste ton métier?
Il consiste à aider les gens qui ont des problèmes psychologiques comme l’anxiété, la dépression ou autre en leur apportant un soutien émotionnel et des outils pour mieux gérer leurs difficultés.
Pourquoi avoir choisi cette carrière?
J’ai choisi cette carrière pour le bien que ça me fait d’aider les gens. C’est un travail concret dans lequel je peux voir directement les résultats lorsque j’assiste les gens à travailler sur leurs problèmes et les aide dans leur cheminement; dans ce métier il est important de savoir s’adapter aux besoins des gens.
Quelles sont les démarches pour avoir une consultation avec toi?
Il y a différentes façons de rencontrer un conseiller en psychologie (« counsellor ») ou un psychologue. Le service principal offert au public est le Programme de Counseling Communautaire (PCC) des TNO 867-767-9110. De mon côté, je travaille à la Clinique médicale Frame Lake; il y a maintenant un soutien psychologique et émotionnel qui est associé aux services de santé et disponible dans les deux cliniques médicales (Clinique de Frame Lake et Centre de Soins Primaires de Yellowknife). J’ai également une pratique privée ou je donne un soutien sur une base de long terme. Dépendamment du service utilisé, le client est traité de façon continue ou aura accès à un nombre limité de sessions ce qui est habituellement le cas avec les services publics et les programmes d’aide aux employés (PAE).
Quels sont les avantages d’offrir tes services en français?
Cela fait toute la différence pour les patients dont la langue maternelle est le français car il peut être très difficile, voire impossible, de s’exprimer adéquatement dans une deuxième langue lorsque l’on exprime ses sentiments et difficultés avec toutes les subtilités que cela implique. Je suis heureux de pouvoir offrir ce service et rendre la rencontre plus confortable pour les patients francophones que je reçois dans mon cabinet.
Est-ce qu’il y a des enjeux liés à la langue dans ce domaine?
Il y a plus de demandes que de psychologues ou de conseillers en psychologie aux TNO, surtout lorsqu’il s’agit de services en français. Heureusement, certains corps de métier, comme l’Armée canadienne et la Gendarmerie royale du Canada, proposent des suivis à distance qui peuvent être plus spécialisés.
Pourquoi as-tu choisi les TNO ?
Ma conjointe et moi vivions déjà dans le Nord canadien et y aimions le style de vie. Nous nous sommes donc lancés à l’aventure à Yellowknife qui offrait de bons emplois et nous y voici encore dix ans plus tard. C’est la qualité du travail et la communauté qui nous font y vivre. C’est facile d’y demeurer quand on est connectés.
Comment as-tu obtenu ce travail aux TNO?
J’ai fait des démarches avec le manager des services de santé mentale au gouvernement et j’ai ensuite postulé sur une offre d’emploi qui demandait de l’expérience dans le domaine de la psychiatrie, ce qui m’a beaucoup aidé dans mon application. On m’a ensuite proposé de passer une entrevue et j’ai obtenu le poste. Mon premier emploi était comme coordonnateur des services de psychiatrie ambulatoire en plus de faire des consultations avec les patients de la psychiatrie; j’ai beaucoup aimé cette expérience de quelques années.
Quels sont les enjeux/bénéfices à pratiquer aux TNO selon toi?
L’avantage de pratiquer ici c’est qu’on peut avoir un impact sur le système, on peut influencer le changement. Que la ville soit petite n’est pas toujours évident en termes de relations avec la clientèle. Il est par exemple difficile, voire impossible, d’être ami avec ses patients. Cependant, l’avantage c’est que les clients, à l’aide du bouche-à-oreille, nous donnent accès à leur réseau. Pour ma pratique privée, Yellowknife présente des systèmes bien organisés avec une association de psychologues et des procédures claires pour avoir une « business » tout en me donnant une simplicité de voyagement et d’organisation.
Parle-nous un peu de ta vie aux TNO.
J’aime ma vie aux TNO pour sa simplicité encore une fois. Je circule partout, au quotidien, à vélo, même l’hiver. La taille de la ville est idéale, c’est comme un village mais pas trop petit non plus. La circulation automobile n’est pas lourde, un accès facile à la nature et à l’air pur. Il est possible de s’impliquer facilement dans la communauté.
Quel conseil donnerais-tu aux étudiants qui choisissent ce métier?
Trouve un bon programme! Le faire parce que cela te fait du bien d’aider les gens. Il faut le faire pour l’autre pas pour soi-même. Il faut être bien avec soi-même et avoir fait un cheminement personnel. Il faut savoir gérer et ne pas absorber le poids des problèmes des autres qui viennent naturellement avec le travail.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait venir travailler aux TNO?
Il faut être ouvert d’esprit et aimer la diversité. Il faut savoir être polyvalent et savoir s’adapter. Il ne faut pas venir ici avec l’idée de ne faire qu’une seule tâche ou de ne recevoir qu’un seul type de patient; même si une spécialisation comme les traumatismes simples ou complexes, par exemple, peuvent être importants, il faut aussi savoir gérer les problèmes plus communs comme l’anxiété, la dépression, et les dépendances.
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